La qualification contre les Grecs est "un gros soulagement parce que ce succès est arrivé dans une période difficile pour nous." De quoi être optimiste ? "Disons que l'on est en voie de guérison. On est sur la bonne voie. (...) On a eu ce brin de réussite qui nous fuyait depuis le début de la saison."
Même s'il n'arrive pas à cerner les causes du malaise parisien, il reste tout à fait lucide : "Il y a eu un manque de réussite, quelques décisions discutables des arbitres. Mais aussi un manque de concentration de certains joueurs et un manque de rigueur. J'espère que c'est en train de changer."
Une telle situation pour un débutant n'est pas chose aisée : "Les joueurs expérimentés m'ont beaucoup parlé. Ils m'ont dit de ne pas trop faire attention, que c'était une période difficile. Mais c'était dur. Pour une première saison pro, c'est particulier parce que j'ai tout vécu en si peu de temps."
Ce qui contribue à l'endurcir : "Ça blinde mentalement. Il y a peu de joueurs de mon âge qui ont vu un matin une descente de supporters énervés au centre d'entraînement. (...) Quand j'étais au centre de formation, je voyais les crises et les changements d'entraîneur. Mais là, c'était différent, c'est moi qui était visé."
Les insultes qu'il a reçues après ses déclarations anti-racistes ont aussi renforcé son mental : "Quant à la réaction de certains supporters, je ne vois pas le but de m'insulter pour les propos que j'ai tenus. Mais les insultes m'ont rendu encore plus fort."
Finalement, le bilan personnel de cette première moitié de saison ? "Je ne m'y attendais pas. Tout est allé très vite. J'ai écouté le coach et ça paye. Mais j'ai encore tout à prouver. Mon jeu n'a pas changé mais j'ai développé mes qualités. Il faut que je canalise mon énergie."