Au cours d'une conférence en marge d'un rassemblement de l'équipe de France à Saint-Gratien (Val-d'Oise), Djibril Cissé a expliqué aux journalistes présents qu'il n'avait "pas voulu blesser" Mario Yepes lors du match OM-PSG de dimanche dernier.
L'attaquant international a détaillé les circonstances de l'incident, survenu en fin de première mi-temps : "Sur le moment, je n'ai pas le sentiment d'une blessure grave. Il n'y avait rien eu avant. Puis il y a eu l'action. Tout le monde a bien vu que je jouais le ballon".
Quelque peu vexé par les questions qui lui sont posées, Cissé refuse d'endosser le costume de responsable. C'est même avec un certain culot qu'il essaie de le faire revêtir par celui qui ne jouera plus jusqu'à la fin de la saison : "J'ai été m'excuser auprès de lui mais il m'a renvoyé comme un chien. Sur le ballon suivant, tout le monde voit que Yepes me donne un coup de coude dans le cou". Il invoque le nom de l'intéressé : "Yepes le sait, je le sais."
"Je me suis excusé sur le terrain, là je m'excuse comme ça (sous-entendu devant les journalistes). Mais je ne l'appellerai pas", a averti le joueur d'origine sénégalaise. Une défense qu'on peut juger maladroite, même si le joueur est, il est vrai, plus à l'aise au poste d'attaquant : quelle valeur en effet accorder à des excuses formulées dans le feu de l'action ? Mais surtout, comment peut-on s'estimer quitte après avoir exprimé des excuses publiques de façon aussi peu spontanée ?
Quelque peu confus et alambiqués, les propos de Cissé dissimulent mal une certaine gêne. Celui qui s'est blessé gravement à plusieurs reprises, à la suite d'agressions de ce type, semble partagé entre la compassion pour son homologue et une fierté qu'il a du mal à juguler. "Yepes, je ne vais pas me mettre à genoux devant lui", lâche-t-il. "S'ils disent au PSG que je ne me suis pas excusé, ça me déçoit".
Conscient néanmoins de la gravité de son acte, le joueur âgé de 25 ans déclare : "Je m'excuse si sa saison est terminée". Mais, répète-t-il, "je n'ai pas voulu lui faire mal".