Avec une moyenne générale de 5,6 sur 10*, Jérôme Rothen est le meilleur parisien depuis le début de la saison, devant Mickaël Landreau et Sylvain Armand. Cependant, il possède un sérieux handicap par rapport à ses coéquipiers, ce qui relativise sa performance générale : il n'a en effet participé qu'à 15 matchs, toutes compétitions confondues...
S'il a joué 13 des 23 matchs de Ligue 1 qui ont eu lieu jusqu'à présent, Jérôme Rothen n'a pas disputé une seule minute de la Coupe de la Ligue. En Coupe de l'UEFA, il n'a effectué qu'une seule rencontre : c'était contre l'Hapoël Tel-Aviv, le 23 novembre dernier.
Une entame de saison prometteuse... puis patatras
Le début de saison de Rothen avait débuté sous les meilleurs auspices. Pleinement investi dans les matchs de préparation, auxquels il participe intégralement, il met le vainqueur de la Coupe de France 2005 dans les meilleures dispositions pour l'emporter face au vainqueur du précédent championnat, d'une reprise de volée à bout portant. Même si c'est Lyon qui soulèvera finalement le Trophée des Champions...
Alors que le championnat commence pour le PSG, le joueur fait rapidement profiter l'équipe de sa qualité de centre. Lors de la 1re journée (PSG-Lorient, 2-3), il trouve Fabrice Pancrate. Cela se reproduira lors de la 12e journée, où Sylvain Armand sera là pour couper son corner de la tête (PSG-Lens, 1-3). Lors de la 3e journée, face à Lille (1-0), il est de nouveau brillant, se montrant combatif, ses passes créant systématiquement le danger. Malheureusement, en toute fin de partie, il est touché au genou. C'est le premier pépin de la saison pour l'ancien Monégasque qui entame une convalescence d'un mois.
Mis au ban et nouvelle blessure : le cauchemar continue
De retour lors de la 9e journée contre Sedan (4-2) avec une nouvelle coiffure, il se met en valeur lors du déplacement à l'Abbé Deschamps où il fait montre de volontarisme et de disponibilité. De même, son entente avec Armand tient ses promesses. Mais alors qu'il commence tout juste à trouver ses marques dans le collectif parisien, Guy Lacombe décide de ne plus le convoquer en équipe première, estimant ses prestations en deçà de ce qu'il peut attendre, eu égard à sa contre-performance lors du naufrage du PSG contre l'Hapoël Tel-Aviv (2-4), lors du 2e match de poule de coupe de l'UEFA.
La mise à l'écart se double d'un nouveau tracas puisqu'à l'issue d'un entraînement, Jérôme Rothen se plaint de douleurs dorsales. Une souffrance qui va mettre quatre semaines à se dissiper, privant le joueur de matchs importants pour son club, désormais en lutte pour le maintien.
Depuis cinq matchs, il revient à son meilleur niveau
C'est lors d'un match en retard comptant pour la 16e journée, face à Toulouse (0-0), que le joueur formé à Caen effectue un énième retour, aidé en cela par la nomination de Paul Le Guen comme entraîneur. Tentant énormément sur son côté gauche, il apporte systématiquement le danger par ses centres précis sans qu'il n'ait pour cela besoin, fait caractéristique, de déborder la défense.
Depuis lors, le niveau de ses prestations n'a pas baissé, même si ses fonctions ont été elles quelque peu modifiées. Depuis la réception de Sochaux (0-0), il évolue au poste de milieu relayeur, où il se montre plutôt convaincant. Présent dans les duels, utile de par sa technique, il manifeste également une grosse envie d'aller de l'avant, se mettant souvent en position de centrer sur ce côté gauche qui a fait sa réputation. En phase de contre-attaque, la précision et la rapidité de ses passes trouvent facilement les attaquants.
A 29 ans, Jérôme Rothen peut considérer qu'il est à l'âge où un joueur atteint en général son meilleur niveau. Si de nouvelles blessures ne viennent pas perturber sa mécanique si fragile, on devrait retrouver le joueur au sommet de son art jusqu'à la fin de la saison.
* notes de planètepsg.com.
