Une fois n'est pas coutume, le mercato d'hiver s'est soldé pour le Paris Saint-Germain par des affaires intéressantes. Outre la vente de PauloCesar pour quelque 400 000 € et le prêt de Fabrice Pancrate au Betis Séville, le club de la capitale s'est permis de recruter trois joueurs (Marcelo Gallardo, Jérémy Clément, Peguy Luyindula) en ne déboursant que 2,2 M€.
Si les choix du PSG semblent judicieux, Alain Roche, actuel responsable de la politique sportive, se veut prudent : "Seuls les résultats nous diront si nous avons fait le bon choix." Il réfute en tous cas l'idée d'avoir agi sous la menace de la relégation : "[Marcelo, Jérémy et Peguy] ne sont pas simplement des renforts de deux mois. On s'est engagé sur le moyen terme. Ils ont tous signé pour deux, voire trois saisons. On compte sur eux, pas uniquement pour cette saison pour aussi pour celles à venir. Ce ne sont pas des messies qui arrivent, on le sait bien." Toutefois, il admet : "C'est vrai qu'il y a urgence et qu'on a besoin d'une valeur ajoutée rapidement."
L'homme âgé de 39 ans détaille ensuite les ressorts du recrutement qu'il a mené en étroite collaboration avec le président Cayzac : «[Le fait que les trois joueurs] connaissent très bien le championnat a été un paramètre important. Et puis, nous les connaissions. Un élément encore plus capital car l'adaptation est primordiale à cette période [de la saison].
L'ancien défenseur du PSG livre ensuite une réflexion plus globale sur le mode opératoire du mercato : "Le mercato d'hiver est très compliqué car les clubs qui prêtent ou vendent attendent le dernier moment pour baisser leurs prétentions. Vous êtes donc obligé d'attendre les derniers instants pour boucler l'affaire. Les clubs préfèrent évidemment un transfert sec à un prêt, pour récupérer de l'argent. Et tout le monde lâche du lest au dernier moment. La dernière journée n'est vraiment pas simple. C'est stressant et fatigant. Les arrivées sont en plus assez souvent conditionnées à des départs."
Selon Alain Roche, la situation des joueurs dans leur club respectifs a été profitable au Paris Saint-Germain : "Le problème du mercato d'hiver, c'est d'avoir des opportunités. Marcelo était libre. Jérémy voulait absolument quitter l'Ecosse et Peguy ne jouait quasiment pas à Levante." D'ailleurs, le manque de temps de jeu du natif de Kinshasa ne l'inquiète pas le moins du monde : "On connaît ses qualités, ce qu'il a pu faire avant. Pour avoir pu jouer en Espagne, je peux vous assurer que ce n'est pas facile. Donc nous ne sommes pas inquiets."
Alain Roche tire donc un bilan positif de ce mercato d'hiver, en regard d'autres clubs qui n'ont pas su, eux, tirer leur épingle du jeu : "Nous avons réussi à boucler nos affaires, mais il y a des clubs qui pensaient avoir des joueurs et qui les ont manqué au final. Ca n'a pas été facile de jongler entre le départ de Fabrice Pancrate et l'arrivée de Peguy. Au bout du compte, ça ne s'est pas trop mal passé", conclut-il.