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Leclub PSG : Anciens : Ginola - "Il n'y a pas d'âme au PSG"

Publié le 17 Mars 2007 à 14h28 par Jool
Leclub  PSG : Anciens : Ginola -
Dans une interview au journal "Le Parisien", l'ancien joueur du Paris Saint-Germain David Ginola est revenu sur la situation actuelle du club de la capitale. Il estime qu'une descente ne serait pas une catastrophe, et soumet des solutions pour aider le PSG, lui qui a récemment rencontré Alain Cayzac pour lui proposer ses services.

Bien entendu, la situation actuelle du club de la capitale ne laisse pas insensible "el Magnifico" : "Je le vois dépérir alors qu'on lui avait insufflé l'élan d'un des meilleurs clubs du monde. Il n'y a pas d'âme, c'est mou." Pour autant, il estime qu'un passage en Ligue 2 ne serait pas forcément une mauvaise chose : "Ça peut arriver. Et alors ? Le club va mal depuis dix ans. Une descente peut être profitable. Ça peut permettre de repartir sur des bases saines, solides, d'analyser les erreurs du passé pour ne plus les commettre." Cependant, nous n'en sommes pas encore là : "Je ne dirai pas qu'il est trop tard. Paul Le Guen a les épaules pour gérer cette situation, même si elle est un peu désespérée. Le destin du club est entre ses mains. La psychologie aura beaucoup d'importance. Les joueurs du PSG sont atteints, ils savent que dans un CV, une descente en L 2 fait désordre. Ils ont une pression énorme et ça va être très difficile."

Toujours attaché au PSG, David Ginola n'hésiterait pas à aider le club en L2. Mais il confie avoir déjà proposé ses services au club de la capitale, sans succès : "J'ai déjeuné avec Francis Graille au Parc des Princes en 2004. Il n'y a pas eu de suite. Puis, j'ai vu Alain Cayzac en décembre dernier. Dans les bureaux les gens ne souriaient pas. J'aurais voulu leur dire : « Soyez fiers, vous représentez un des plus grands clubs du monde. Tenez-vous droit, souriez ! » (...) J'ai dit à Alain Cayzac : « Prends-moi comme manager général. Je te fais le tampon entre les joueurs, les supporters et le club. Je vais faire en sorte qu'il y ait une cohésion, qu'on retrouve une âme. Qu'il y ait un dialogue constant. » Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, j'ai stipulé que je ne venais pas pour l'argent. Dommage qu'il ne soit pas intéressé."

Pour l'ancien joueur de Newcastle, ces refus successifs sont liés à la mauvaise image qu'il dans le monde du football français depuis 1993 : "Des gens verraient d'un mauvais oeil mon retour dans le football en France. Ceux qui m'ont rendu responsable de la défaite contre la Bulgarie en novembre 1993. Les mêmes qui m'ont privé de la Coupe du monde 1998 et de l'Euro 2000 alors que j'avais été élu meilleur joueur du championnat anglais en 1999 : Aimé Jacquet, Michel Platini, Gérard Houllier, le Variété Club de France, Jean Verbecke (NDLR : ancien vice-président de la Fédération), qui baisse les yeux quand il me croise. Monsieur Cayzac est peut-être sous influence."

Quoi qu'il en soit, le natif de Gassin (Var) fourmille d'idées. Il révèle même avoir proposé le nom de Johan Cruyff au président Cayzac : "A l'époque, Paul Le Guen était toujours aux Glasgow Rangers, sinon, je n'aurais pas parlé de Cruyff, avec qui j'entretiens d'excellentes relations, précise-t-il. Je ne connais pas Guy Lacombe, mais tu ne peux pas passer d'un petit club au PSG. Paris a besoin d'un entraîneur qui impose le respect, avec des épaules très larges. Quelqu'un à qui les joueurs disent Bonjour Monsieur."

Ginola faisait également partie d'un projet de rachat du club : "Des investisseurs du Moyen-Orient, qui ne viennent pas du Qatar, étaient très intéressés à condition que je sois dans le club. Ils voulaient faire du PSG un très grand club, comme Chelsea ou Barcelone. Mais il leur fallait 100 % et ça n'a pas abouti. D'autres discussions ont eu lieu plus récemment (Dans le cadre de l'augmentation de capital). Si les fonds d'investissement veulent revendre rapidement, mes amis du Moyen-Orient sont toujours là..."

Enfin, celui qui fut, entre autres, champion de France en 1994 avec le PSG, tient à exprimer ses regrets vis-à-vis de la mentalité des footballeurs parisiens d'aujourd'hui : "Les joueurs ne s'identifient plus au club. Dès qu'ils ne jouent plus, ils demandent à partir. Lorsque j'étais à Paris, ceux qui ne jouaient pas se battaient comme des chiffonniers aux entraînements pour retrouver leur place. Quand on embrassait le maillot, ça voulait dire quelque chose. Lorsqu'un joueur signe son contrat, il faut lui rappeler ses devoirs : « On a décidé de vous prendre, on va tout faire pour vous, mais vous devez aussi tout faire pour nous. » "

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