Même si elle a fait du bien au moral, le Malien tend à relativiser la victoire face aux Sarthois : "Ce n'est qu'une étape. Même en venant de prendre six points en deux matches, on reste dans la zone des mal-classés", il estime également que la lutte sera serrée jusqu'au bout : "Je pense qu'on sera sauvés au moment de l'avant-dernière journée, après notre match contre Troyes au Parc. D'ici là, il faudra se méfier d'abord de nous-mêmes car on peut battre n'importe qui, mais perdre aussi contre n'importe qui..."
Quand on lui demande des raisons de croire au maintien, il évoque le "groupe assez serein qui a toujours envie de travailler", et le fait que "même dans les moments difficiles, (ils) n'(ont) pas baissé les bras". Pour lui le maintien est indispensable du fait de l'âpreté de la L2 : "J'y ai joué et ce n'est pas rose tous les jours... Je l'ai connue. Et je ne souhaite pas aux autres joueurs du PSG de la connaître un jour". Par ailleurs il reconnaît que cette saison est la plus difficile de sa carrière : "en signant, je savais que ce ne serait pas toujours rose. (...) De là à faire une saison pareille... C'est la pire que j'ai connue. Je vais être rodé pour quelques années !". Le moment le plus marquant ayant été la mort du supporter parisien en novembre : "en venir à la mort d'un supporter, c'est aberrant. Pendant cette période, le groupe s'est serré les coudes, mais il est clair qu'on a pris une claque. Je me suis posé des questions. On ne le saura jamais, mais peut-être que, si on n'avait pas perdu ce soir là, il n'y aurait pas eu cette agression porte de Saint-Cloud qui s'est finie par la mort d'un supporter..."
De retour dans l'équipe depuis la blessure de Mario Yepes, l'ancien Cristolien a eu une période de doute avant cela : "Quand tu n'es pas dans le groupe deux fois d'affilée, tu commences à te poser des questions. Tu te dis : “Soit il ne compte pas sur moi, soit je dois faire mes preuves.” Quand le cas s'est présenté une troisième fois, je suis allé voir l'entraîneur pour savoir ce qu'il comptait faire avec moi. Il a été correct, a dit ce qu'il pensait et le message est bien passé". Du reste, avec l'éventualité du retour précoce du Colombien, qu'il accueille avec bienveillance : "je m'entends très bien avec lui et ça me ferait très plaisir qu'il puisse rejouer", la question de son maintien dans l'équipe se repose : "le retour de Mario ne me ferait pas peur. Il y a une concurrence qui est installée. (...) J'ai autant de matches en L 1 que lui, j'ai son âge (31 ans), autant d'expérience que lui. Il a ses qualités, j'en ai aussi. Je ne sais pas si c'est forcément le meilleur qui jouera. Le coach fera ses choix et on s'y tiendra. Ce n'est pas grave. C'est le groupe qui compte."
Depuis son retour au premier plan, le sentiment des supporters à son égard semble avoir quelque peu changé mais cela n'a pas l'air d'émouvoir l'ex-Niçois : "Je n'y fais pas attention. C'est vrai que j'ai parfois été sifflé au Parc, mais ça ne m'a pas touché. J'ai toujours avancé avec l'amour de ce maillot. Je donnerai tout pour ce club".