La saison passée aura été riche en enseignements pour l'ancien Nantais : "Quand on vit une saison comme ça et qu'on s'en sort comme on s'en est sortis, je considère que c'est plus de l'expérience engrangée qu'un traumatisme subi. On a été capables de traverser une expérience difficile, avec énormément de pression. Selon moi, on a davantage appris de cette situation qu'elle n'a laissé de traces."
Sur le plan personnel, Landreau affirme qu'il s'investissait à fond : "Je me suis donné à l'entraînement, je savais que c'était de cette manière-là que j'allais vibrer. La flamme, c'est le jeu. Encore plus à Paris qu'ailleurs, il ne faut jamais perdre de vue la priorité : le terrain, l'entraînement, tout l'investissement consacré à notre métier. Et le PSG est le club le plus dangereux en France, car tout est fait autour, justement, pour que le foot ne soit plus la priorité."
Et, au terme du dernier match, Landreau ne se sentait pas vraiment soulagé : "Je ne l'ai pas vécu comme ça, mais plutôt comme un objectif difficile qui était atteint. Lorsque nous étions en danger, il fallait répondre présent et ce n'était pas simple. Tout le monde avait beau jeu de dire : “De toute façon, ils ne vont pas descendre.” Il fallait quand même faire une série de matches impressionnante.(...) Bien sur qu'on a fait dix ou onze bons derniers matches. Mais la mobilisation d'un groupe sur un mois et demi ou deux mois, c'est complètement différent de la cohésion qu'on doit avoir sur une saison complète."
La solidarité aura alors été l'élément-clé du maintien du club parisien : "Finalement, cette saison ne se joue pas à grand-chose. Au début, tout était négatif, des penalties étaient sifflés contre nous on ne sait comment... Et puis, en fin de saison, ça nous a sourit. À Toulouse (3-1), par exemple, c'est le genre de match qu'on aurait perdu en début de saison. Là, on a réussi à tenir, on s'est montrés solidaires... Mais si on a été à cette place au classement, c'est qu'on avait des limites. On ne finit pas quinzièmes par hasard. Je me dis juste, désormais, que le club est en évolution, en progression..."
Maintenant, il a confiance dans les ambitions du club : "Quand j'ai signé à Paris, les nouveaux actionnaires et le nouveau président n'étaient pas encore en place. Aujourd'hui, c'est la stratégie de nouvelles personnes. J'ai confiance. Il y a un projet, je suis dedans et je me donne à fond."
Quel seront alors, les points forts à avoir pour réaliser une bonne saison ? "Il faudra avoir cette envie de bien faire, de donner, d'être généreux, de ne jamais lâcher, d'avancer avec nos moyens. Aujourd'hui, on n'a pas les certitudes que d'autres peuvent avoir."
Landreau espère surtout qu'on ne mettra pas la pression sur le groupe : "Il va falloir dédramatiser ce qui va pouvoir se passer au début. Par exemple, arrêtons de mettre une pression de folie sur le premier match : on a parlé de la défaite contre Lorient comme d'un truc de fou l'an dernier. Et alors ? On perd le premier match au Parc contre Sochaux ? Eh bien, on perd le premier match au Parc... On fera tout pour gagner le suivant. Mais inutile de se mettre la pression pour ça."
Quant à sa place de "leader" au sein du groupe, le portier parisien ne se prend pas la tête : "Moi, je suis quelqu'un d'entier, je me donne pour le groupe dans lequel je suis. Mon rôle ne change pas. Je suis naturel dans ce que je fais. J'aime les gens, je partage et je ne recherche rien. Je veux juste que le club avance. "