Paul Le Guen, plutôt avare en compliments d'habitude, est généreux sur le cas Ceará : "C'est un garçon formidable à entraîner, un modèle de professionnalisme. Il a progressé de son côté et l'équipe aujourd'hui lui permet de mieux s'exprimer. On l'a soutenu dans les moments difficiles, on n'a jamais regretté de le faire parce que c'est quelqu'un qui mérite un soutien fidèle. J'ai toujours eu le sentiment qu'il pouvait devenir un très bon arrière droit en France."
Mais face à ces déclarations, le Brésilien répond en toute modestie : "Je ne me considère pas du tout comme un modèle. Je ne cherche pas les compliments. Je fais beaucoup d'efforts, c'est vrai. Mais j'ai toujours fait ça. J'ai commencé à travailler à l'âge de 6 ans dans une ferme. A 8 ans, je suis parti vivre dans une favela. Là aussi, il a fallu que je me débrouille. J'ai vite compris que le football pouvait me sauver et me sortir de cette vie-là. J'ai donc tout donné au ballon. Et je continue à le faire."
"Je cherche plus à motiver mes coéquipiers"
Par rapport à la saison dernière où il était rallié pour ses errements défensifs, le natif de Crato semble beaucoup plus solide mais assure qu'il n'est pas rancunier par rapport aux critiques : "Je n'ai pas de revanche à prendre. Hier, on m'a critiqué. Aujourd'hui, on m'applaudit. Et demain, on me critiquera à nouveau. C'est ça le foot ! Ce qui compte, c'est de ne jamais baisser les bras. J'ai des objectifs personnels à atteindre, notamment celui d'être convoqué en sélection brésilienne. J'ai donc un an et demi, avant la Coupe du monde 2010, pour m'améliorer et mériter ma place en sélection."
Pour tenir le coup, l'ancien joueur de l'Internacional Porto Alegre est très croyant : "Je consacre beaucoup de temps à la religion. Je vais à l'église le dimanche. J'organise aussi, chaque jeudi chez moi, des réunions avec une quinzaine de personnes durant lesquelles nous parlons de Dieu et où je prêche la bonne parole. Dieu m'a aidé. Il a une place importante dans ma vie. Je lui dois ce que je suis devenu."
Ayant fait des progrès en Français, le latéral droit est plus présent dans les vestiaires : "Peut-être qu'aujourd'hui, je prends un peu plus la parole dans le vestiaire, je cherche plus à motiver mes coéquipiers. Ces dernières semaines par exemple, j'ai beaucoup discuté avec Fabrice Pancrate. Il devait remplacer Giuly, blessé. Et nous avons parlé de la manière dont nous pouvions jouer ensemble. Je me sens très proche de ce joueur d'ailleurs. Mais je ne suis ni Claude (Makelele) ni Ludo (Giuly) !"
Souhaitons le meilleur pour un joueur à l'état d'esprit exemplaire dont l'envie est "vraiment de rester au PSG jusqu'à la fin de (son) contrat" qui court jusqu'en 2010.