Francis Graille est passé une dernière fois au Camp des Loges mardi matin. L'occasion pour le désormais ex-président du PSG de s'entretenir une dernière fois avec les joueurs et les journalistes. Et d'affirmer qu'il ne ressentait aucune amertume face à ce départ précipité.
Francis Graille, ressentez-vous de l'amertume à l'heure de quitter le PSG ?
Non, je ne suis pas amer. Il y a toujours quelque chose de bien qui reste même lors des moments difficiles. Cela n'a pas été que du bonheur mais il restera des bons moments.
Cela doit être difficile tout de même de tout quitter comme cela dans la précipitation...
C'est évident. Il y a eu un investissement humain. Et plus il y d'investissement, plus c'est difficile. S'il n'y avait pas de pincement au cœur, cela voudrait dire que je n'avais pas été sincère durant tout ce temps. Mais il y a d'autres choses après le football. La famille, les amis, et j'ai vu qu'ils étaient nombreux.
Avec quel sentiment quittez-vous le PSG ?
Heureux d'avoir réalisé ce que j'ai fait. D'avoir fait mon travail.
« Le travail n'est pas la seule chose qui compte : la preuve »
Regrettez-vous la manière dont Canal+ a opéré avec vous ?
Je ne veux pas m'exprimer sur Canal+. L'actionnaire a le pouvoir. Il a le droit de changer d'avis. Il a tellement donné qu'il a le droit de ne pas être d'accord. Le travail n'est pas la seule chose qui compte : la preuve. J'ai fait ce que j'avais dit que je ferais si mon plan n'était pas retenu. Il faut être sincère, droit et loyal. Je l'ai été.
Et Canal+ ?
Je ne me prononcerai pas sur ce sujet.
Que souhaitez-vous à votre successeur, Pierre Blayau ?
Je suis content de faire partie des amis de Pierre Blayau. J'espère qu'on va le laisser tranquille et qu'il aura la sérénité qu'il m'a parfois manquée. C'est indispensable au PSG si on veut grandir.
Qu'avez-vous dit aux joueurs ?
C'était individuel. Mais j'ai tenu également à saluer les joueurs de la CFA. Je leur ai dit qu'il fallait être digne de ce maillot, qu'ils faisaient le plus beau métier du monde. Le groupe ne va pas se laisser abattre par cela. J'en suis certain. Ce n'est qu'une péripétie parmi tant d'autres au PSG. C'est un club que j'aime et que j'aimerai encore. C'est pour cela que je leur souhaite de retrouver la sérénité. On est septième actuellement. Je pense que la confiance est revenue dans ce groupe qui manquait de chaleur et de relations un peu plus franches.
Par Football365.fr