Ce mercredi soir, c'est le grand soir pour le PSG, en déplacement à Chelsea pour tenter de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Tous les joueurs devront évoluer à leur meilleur niveau pour réaliser l'exploit. A commencer par un homme : Zlatan Ibrahimovic.
L'an passé, il avait tant manqué au PSG. Blessé lors du quart aller face à Chelsea (3-1), Zlatan Ibrahimovic était bien à Stamford Bridge lors du match retour. Mais en tribunes. Impuissant, il a assisté à la déliquescence de son équipe et au but tardif mais presqu'attendu de Demba Ba. 11 mois plus tard, le Suédois tient peut-être sa revanche. Pas en réussite à l'aller (1-1), avec trois belles occasions avortées par Courtois, l'attaquant parisien sera épié ce mercredi soir. Il sait que beaucoup d'observateurs évoquent sa propension à rester muet quand les matches importants se jouent en Ligue des champions. A lui de démontrer le contraire...
Quand le niveau s'élève, ses stats sont en baisse

Ibrahimovic a joué la Ligue des champions avec six clubs différents (Ajax Amsterdam, Juventus Turin, Inter Milan, FC Barcelone, AC Milan, Paris Saint-Germain). Avec tous ces clubs, il est parvenu à accéder à la phase éliminatoire de Ligue des champions (8ème, quart, demi) sans jamais atteindre la finale. Il a ainsi l'habitude de briller en phase de poules. C'est ensuite que les choses se gâtent... Dans sa carrière en C1, il s'est fait éliminer à quatre reprises en 8e de finale (trois fois avec l'Inter en 2007, 2008 et 2009 et une avec l'AC Milan en 2011), à six en quart (avec l'Ajax en 2003, la Juve en 2005 et 2006, l'AC Milan en 2012, et le PSG en 2013 et 2014) et une fois en demi-finale (2010 avec le Barça).
Ce qui fait au total 34 matches en phase éliminatoire. Etant donné sa moyenne assez élevée de buts, on pourrait donc s'attendre à un ratio honorable. Mais non. Zlatan Ibrahimovic n'a inscrit que 7 petits buts dans ces 34 matches. En 2010, il sauve le Barça lors de la manche aller du 8ème de finale face à Stuttgart, en Allemagne (1-1), et s'offre un joli doublé à Arsenal en quart de finale aller à Londres (2-2). En demi, il est toutefois fantomatique face à l'Inter et n'empêche pas l'élimination de son équipe. Rebelote en 2012. Buteur uniquement sur penalty face à Arsenal lors du 8ème aller (4-0), son équipe de l'AC Milan passe près de la catastrophe au retour (défaite 3-0). Finalement, le club italien passe à la trappe en quart face à Tottenham. Et "Ibra" reste impuissant...
A peine meilleur avec Paris

Arrivé avec de grandes ambitions au PSG, Ibrahimovic n'a toutefois pas perdu ses mauvaises habitudes. Lors de la campagne 2012-2013, le Suédois est inexistant lors du 8ème de finale aller à Valence, au cours duquel il finit pas se faire expulser (1-2). En quart, face au Barça, il inscrit enfin un but, même si ce sera en position de hors-jeu, et distribue une passe décisive lors de cette manche aller (2-2), comme il en offre une autre au retour (1-1). En progrès. Surtout que la saison suivante, le numéro 10 parisien régale en phase de poules (8 buts) et en 8e de finale face à Leverkusen, où il inscrit un doublé en Allemagne à l'aller (0-4). Mais la suite est moins reluisante. Muet au retour, il est encore bien discret face à Chelsea lors du quart aller au Parc, en ne faisant pas vraiment de différences balle au pied. Et finit par se blesser après l'heure de jeu, comme tendu par l'enjeu de plus en plus important de ces rendez-vous...
Car plus le temps passe, plus Ibrahimovic sait qu'il n'aura plus trop d'occasions de briller dans ces matches de haut niveau. Même s'il a déjà rappelé par le passé que son idole Ronaldo, le Brésilien, n'a jamais remporté cette compétition, nul doute que le Suédois, en compétiteur qu'il est, veut encore marquer cette Ligue des champions de son empreinte avant sa retraite. Sa fin de contrat courant en juin 2016, il n'a plus de temps à perdre. Et s'il commençait par faire taire ses détracteurs dès ce soir ?