Publié le 15 Février 2016 à 20h07 par Dimitri Kouezi
Le dérapage de Serge Aurier sur les réseaux sociaux n'en finit plus de faire parler, au-delà même de nos frontières. Le spécialiste du Paris Saint-Germain en Italie, Simone Rovera a évoqué l'affaire et dénonce le comportement trop laxiste à son gout du club de la capitale.
"Le cas Aurier a des racines bien plus profondes et plus grave que la soirée folle que le joueur a passé samedi soir, en direct sur Periscope. L'institution, comme dit le président Nasser, a été blessée et ridiculisée, mais ce n'était pas la première fois, et ça ne sera pas la dernière. Le cas Aurier est encore une fois le symbole de la faiblesse du PSG sur certaines questions disciplinaires. Durant une interview à Téléfoot le 6 décembre dernier, Adrien Rabiot a demandé plus de temps de jeu. Un manque de respect envers ses coéquipiers titulaires, et envers les autres jeunes qui cherchent à se faire une place dans cette équipe, l'une des plus importantes du monde. Le résultat ? Titulaire deux jours plus tard en Ligue des champions ( ndlr : contre le Shakhtar Donetsk lors du dernier match de la phase de groupes). Le PSG n'a pas eu la main ferme de Laurent Blanc, comme elle l'était en janvier 2015 quand Cavani et Lavezzi sont revenus en retard de vacances. En janvier dernier, on découvre que le vestiaire a mal vécu le fait qu'Edinson Cavani ait quitté l'Europe avant les autres pour un problème au mollet. Il y a donc eu une réunion à Doha, où les cadres du vestiaire ont demandé à ce que les règles soient claires et que personne n'ait plus de passe-droit. Résultat ? Cavani reste sur le banc 90 minutes contre Bastia (ndlr : le 8 janvier lors de la 20ème journée de Ligue 1). Fin. David Luiz est le dernier protagoniste de cet Horrow Show parisien. Son refus de sortir du terrain à Marseille, son mépris devant l'autorité de l'entraîneur et de son capitaine, sont le symbole d'une institution qui n'a pas été respectée. Sans aucune sanction encore une fois. Avec un laxisme inopiné sur les cas Rabiot, Cavani et David Luiz, le PSG a probablement ouvert la porte au dernier dérapage, bien plus grave, de Serge Aurier, qui risque de le payer très cher. Et probablement qu'une lourde sanction sera la meilleure des solutions. Sinon, encore une fois, ce sera à l'institution PSG de payer l'addition pour tout le monde", a estimé le journaliste italien sur la Gazetta.
