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Leclub PSG : Hechter - "Tout est à rebâtir"

Publié le 16 Mars 2006 à 16h48 par D'Alessandro
Leclub  PSG : Hechter -
Lorsque le PSG va mal et que des questions se posent quant à son avenir, nous pouvons être sur qu'un homme interviendra et exprimera son point de vue dans les médias : Daniel Hechter, président du PSG entre 1973 et 1978. Voici son interview parue dans le Journal Du Dimanche et ses solutions pour remédier à la situation actuelle.

Canal + cherche à revendre le PSG. Êtes-vous intéressé ?

Je suis toujours prêt pour le PSG. Paris, même si je n'y habite plus, reste mon bébé. On n'abandonne pas son bébé. J'ai dessiné le maillot. Si je dois remonter un club un jour, ce sera à Paris. Mais je ne force pas les évènements. Si le club a besoin de moi, on me le fera savoir. Pour l'instant, je suis triste de voir ce qu'est devenu le PSG. A ce rythme, il ne manque pas grand chose pour descendre en L2. Paris ne joue pas mieux que Strasbourg. Cela peut très mal finir. Quel que soit le repreneur, le changement devra être radical. Tout est à rebâtir.

Pourquoi ?

Il faut un gardien du temple, nous avons des marchands. Moi, j'ai dirigé Paris avec cinq employés. Les supporters, je suis allé les chercher un par un, en donnant des conférences dans les collèges et lycées. Aujourd'hui il ne reste plus rien. Paris n'est plus un club populaire. Les dirigeants sont parvenus à pourrir l'ambiance, rendant le club ingérable.

Fin 2004, vous vous étiez porté candidat à la reprise. Avez-vous digéré cet échec ?

J'ai très mal vécu la manière. Canal + m'a traité par-dessus la jambe, me reprochant après coup d'être « controversé ». J'avais l'intention de revenir avec Henri Biancheri comme directeur sportif, pour ses réseaux, et avec Carlos Bianchi au poste d'entraîneur. Pour la reprise, j'avais soumis trois propositions: réaliser un tour de table avec une véritable évaluation du club, monter une opération de location-gérance avec une franchise de deux ans, gérer le club bénévolement en ayant la priorité en cas de revente ou au moins 10% du montant de la cession. Je n'ai jamais reçu de réponse.

Vous aviez violemment dénoncé la gestion de Francis Graille. Comment jugez-vous celle de Pierre Blayau ?

C'est un patron comme il en existait à la fin du XIXème siècle. Il n'est pas adapté aux réalités de notre époque. Depuis près de dix ans, les dirigeants du PSG manquent de compétence et d'expérience. Leur gestion est catastrophique, les erreurs de casting et de recrutement innombrables. Laurent Perpère (décembre 1998 - juin 2003) était un charmant garçon mais il a été parachuté et, hors du sérail, dépassé. Francis Graille (juin 2003 - juin 2005) s'est attribué tous les mérites dans la réussite du LOSC alors qu'ils reviennent essentiellement à son ancien associé Luc Dayan. Puis est arrivé Blayau, l'homme qui a planté Moulinex. Il a viré Laurent Fournier, alors que Paris était quatrième...

Comment expliquez-vous que les joueurs du PSG soient aussi tétanisés ?

Pour réussir à Paris, il y a 50% de mental. Le PSG d'aujourd'hui se résume à des éléments incapables de se sublimer et qui ne se parlent pas sur le terrain. Il n'y a ni enthousiasme, ni émotion. Des clans se créent et les talents manquent. Pauleta est vieillissant. Rothen et Kalou pas adaptés, Dhorasoo ne se fond pas dans le système. Et vous croyez qu'on peut bâtir une équipe européenne avec Pichot en défense ? Il y avait bien Ronaldinho il y a encore deux ans. Mais Ronnie, c'était du caviar qui jouait avec de la viande hachée ! Il vaudrait mieux onze joueurs solides, comme à Lille, où personne ne se sort du lot à part Bodmer. C'est la force et l'intelligence de Claude Puel.

Vous pouvez trouver un petit portrait de l'ancien président du PSG ici : (http://www.planetepsg.com/?page=presidents_entraineurs).

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