Effectif*
Président : Laurent Perpère
Entraîneur : Luis Fernandez
Gardiens : Alonzo, Gillet, Letizi
Défenseurs : Bengelloun, Badiane, Cristobal, Déhu, Domi, El-Karkouri, Heinze, Paulo Cesar, Pochettino, Potillon
Milieux : André Luiz, Benachour, Cana, Hugo Leal, J.Leroy, Llacer, Nyarko, Pedron, Ragued, Rocchi, Rouag, Texeira
Attaquants : Aloisio, Cardetti, Fiorèse, L.Leroy, Lucau, Ogbeche, Piètre, Ronaldinho, A.Touré
*Basé sur l'ensemble des joueurs ayant participé à la saison entre la première et dernière journée du championnat. Les éléments ayant rejoint ou quitté le club, au mercato estival ou hivernal, sont ainsi pris en compte.
L'équipe type (basé sur le nombre de titularisations) :
_____________Letizi_____________
Cristobal_Pochettino_Heinze_Potillon
________Déhu____Paulo Cesar_____
Fiorèse_____Ronaldinho____J.Leroy
____________Aloisio_____________
Mercato estival
Arrivées : André Luiz (Tenerife), Cardetti (River Plate), J.Leroy (Marseille, transfert définitif), Fiorèse (Guingamp, transfert définitif), Touré (Manchester City), Rocchi (Cannes), Paulo Cesar (Fluminense), Nyarko (Everton, prêt), Teixeira (Istres), Benachour (Martigues, retour de prêt), Hiroux (Liège, retour de prêt), Cana, Badiane, Rouag, Piètre et Lucau (Centre de Formation), Alnoudji (Rizespor), Anelka (Liverpool, retour de prêt), A.Cissé (Montpellier, retour de prêt), Diawara (RC Ferrol, retour de prêt), Distin (Newcastle, retour de prêt), Ducrocq (Derby County, retour de prêt)
Départs : Distin et Anelka (Manchester City), A.Cissé (Birmingham), Mendy (Bolton, prêt), Luccin (Celta Vigo, transfert définitif), Ducrocq (Le Havre), E.Cissé (West Ham, prêt), Okocha (Bolton), Arteta (Barcelone, retour de prêt, puis Glasgow Rangers), Abriel (Amiens, transfert définitif), Alex (Saint-Etienne, retour de prêt), Hiroux (Wasquehal), Agostinho (Malaga, retour de prêt), Diawara (Nice, prêt), Ragued (Istres, prêt)
Mercato hivernal
Arrivée : Pedron (Lens, prêt)
Départs : Reinaldo (Sao Paulo, prolongation de prêt), Nyarko (Everton, retour de prêt), Alnoudji (Bastia, prêt), L.Leroy (Troyes, prêt), El-Karkouri (Sunderland, prêt), Piètre (Istres, prêt), Benachour (Troyes, prêt), Bengelloun (Amiens, prêt)
Classement
11e/20 (54 points ; 38 matches ; 14V ; 12N ; 12D ; 47 buts inscrits ; 36 buts encaissés)
Parcours en C3:
Premier tour aller : PSG 3-0 Ujpest (Ronaldinho, Pochettino, Cardetti)
Premier tour retour : Ujpest 0-1 PSG (Benachour)
Deuxième tour aller : National Bucarest 0-2 PSG (L.Leroy, André Luiz)
Deuxième tour retour : PSG 1-0 National Bucarest (L.Leroy)
16es aller : PSG 2-1 Boavista (Nyarko, Fiorèse)
16es retour : Boavista 1-0 PSG
Parcours en Coupe de France
32es : Besançon 0-1 PSG a.p. (Potillon)
16es : PSG 2-1 OM a.p. (Pochettino, Fiorèse)
8es : Laval 0-1 PSG (Fiorèse)
¼ : Martigues 0-1 PSG (Ronaldinho)
½ : PSG 2-0 Bordeaux (Ronaldinho*2)
Finale : PSG 1-2 Auxerre (Hugo Leal)
La joie du capitaine, Mauricio Pochettino, buteur face à l'OM en Coupe de France, accompagné de Talak El-Karkouri et Gabriel Heinze
Parcours en Coupe de la Ligue
16es : PSG 2-3 Nantes (Nyarko, Heinze)
Les cinq joueurs les plus utilisés en championnat
Heinze, Pochettino (35), J.Leroy (33), Fiorèse (32), Cristobal, Déhu (31)
Les trois meilleurs buteurs du club en championnat
Aloisio, Ronaldinho (8), Cardetti (7)
Un mercato moins clinquant :
Le mercato du PSG est plus calme et moins clinquant que les années précédentes. A noter le départ de Jayjay Okocha. A Paris, on compte surtout sur Ronaldinho, fraîchement champion du monde avec le Brésil !
La rentrée de Ronaldinho :
Le 17 aout à l'occasion de la troisième journée, le PSG rçeoit Ajaccio, Paris mène 2 à 0 et le public réclame l'entrée en jeu de sa star Ronaldinho. Luis Fernandez cède et fait rentrer le prodige à l'heure de jeu. Néanmoins, Ronnie n'est pas encore prêt et sa rentrée déséquilibre l'équipe, qui se fait rejoindre par les Corses et concède ainsi le match nul.
Luis de retour :
Suspendu de banc la saison dernière après un incident avec un arbitre après la défaite contre Bordeaux en Coupe, Luis Fernandez fait son retour pour le déplacement de son équipe à Lille le 11 septembre, mais l'équipe s'incline 2-1, avec trois expulsions pour le PSG (Pochettino, Aloisio, Déhu).
Une montée en régime :
Les Parisiens se montrent plus solides et réalisent de belles performances (victoire 5-0 contre Guingamp, 3-0 contre l'OM). Certains joueurs montent en puissance à l'image de Cardetti, véritable renard des surfaces en ce début de saison.
Novembre, bis repetita :
Le PSG connaît la chanson du mois de novembre. Crise de résultats, 4 défaites et 1 nul en championnat, pour deux victoires sur la scène européenne.
Luis Fernandez VS Ronaldinho :
C'est durant cette période que les tensions éclatent entre Ronaldinho et Luis Fernandez et sont relatées par la presse, obligeant même Laurent Perpère, le président du club, à prendre la parole et à se tenir du côté de son joyau. Il déclare même dans les colonnes du Monde : "Aujourd'hui, se passer des services de Fernandez serait moins préjudiciable pour l'avenir du club que de laisser partir Ronaldinho", bonjour l'ambiance ! Du côté de Luis, on ne tolère pas que Ronaldinho ait fait venir une fille dans sa chambre lors d'une mise au vert, ce qui avait valu une suspension pour Ali Benarbia dans un passé pas si lointain...
Les tensions entre Luis Fernandez et Ronaldinho au cœur de la saison 2002-2003
Luis et le Parc tiennent bon !
Face à Lyon le 4 décembre, le PSG se reprend et s'impose 2-0. Une rencontre marquée par Ronaldinho, impliqué sur les deux buts, et par le soutien affiché par le Parc et ses supporters à l'encontre de l'entraîneur Luis Fernandez.
Une fin d'année houleuse Ronaldinho et Fiorèse à l'affiche :
Mais cette embellie contre Lyon ne perdure pas et Paris finit mal l'année. Contre Nantes en Coupe de la Ligue, le PSG est mené 3-2 et Ronaldinho a l'occasion d'égaliser sur un penalty. Landreau, se présente spontanément sur son côté droit, délaissant sa partie gauche. Ronnie s'élance et.... tir sur la droite de Landreau qui stoppe le ballon. Face à Bordeaux en championnat, Paris fait match nul (1-1) et Ronaldinho rate encore un penalty. Mais c'est surtout Fabrice Fiorèse qui va déclencher la polémique ce soir-là. Auteur d'une simulation, ayant entraîné le penalty et l'expulsion de Caneira, l'attaquant du PSG sera suspendu trois matches par la commission d'appel et de l'éthique de la LFP. Paris termine la phase aller à une petite huitième place au classement, mais surtout, avec des joueurs à la peine. En symbole, Cardetti, auteur d'un début de saison remarqué et qui est en panne sèche d'efficacité, ou André Luiz, bien loin de ce qu'il avait montré avec l'OM la saison dernière...
Fernandez remercié ? Non :
Fin décembre, Xavier Couture, patron de Canal+ (actionnaire principal du club) annonce publiquement le maintien de Luis jusqu'à la fin de saison. Le débat semble clos.
Une diva brésilienne :
Dès la reprise de l'entraînement, un nouvel épisode Ronaldinho se produit. Le Brésilien est absent et reviendra au Camp des Loges avec une semaine de retard. Un justificatif ? Oui, un mot de son dentiste. Luis Fernandez met alors en place un travail de reprise spécifique pour le joueur, qui ne retrouvera donc pas sa place dans le onze tout de suite...
L'OM, ça commence à faire beaucoup :
Comme la saison dernière, le PSG retrouve le chemin de l'OM en coupe. Cette fois, pas besoin d'attendre les tirs aux buts, Fabrice Fiorèse donne la victoire aux siens en inscrivant un but lors de la prolongation. Ronaldinho, sur le banc au coup d'envoi, est l'auteur de la passe décisive.
Paris tombe avant de mieux se relever :
Par la suite, le PSG enchaîne trois défaites consécutives en championnat (Bastia 1-0, Montpellier 1-3, Guingamp 3-2, malgré un but exceptionnel de Ronaldinho). Les supporters, usés, veulent voir les dirigeants, le staff et certains joueurs quitter le club. Une grève des chants est proclamée pour la réception de Troyes. Le 1er mars. Les Troyens mènent 2 à 0 après une petite demi-heure de jeu (second but inscrit par Benachour). Le PSG est au fond du trou, mais va réussir à sortir la tête de l'eau et totalement renverser la rencontre. Pedron, Aloisio, Fiorèse et J.Leroy donnent la victoire au PSG, qui se rend au Vélodrome le week-end suivant...
Nyarko se tire !
Prêté par Everton, Nyarko quitte précipitamment le PSG après la défaite à Guingamp le 28 février. "Je suis fatigué. Ma vie actuelle dans le football ne me satisfait guère. Je passe mon temps à changer de club, sans être jamais réellement fixé sur mon sort. J'ai l'impression que partout où je passe on n'y arrive pas" explique-t-il.
Historique !
Après presque 15 années sans succès à Marseille, le PSG humilie son rival 3 à 0 grâce à un match phénoménal de Ronaldinho. A noter que Luis Fernandez est arrivée sur la pelouse, escorté par le GIPN.
Clap de fin pour Luis :
En marge de ce succès retentissant, Luis Fernandez annonce son départ du club en fin de saison.
Fin de saison morose, place à la Coupe :
Paris est trop éloigné du podium pour espérer quelque chose en championnat et la Coupe de France devient très vite l'objectif prioritaire du club. Paris ne gagne qu'un seul de ses sept derniers matches de championnat et stagne dans le milieu du tableau...
Finale cruelle :
En finale de la Coupe de France, le PSG est opposé à Auxerre et Guy Roux. Les deux formations se sont affrontés la semaine précédente en championnat et les Bourguignons se sont imposés (2-0). Cette rencontre, la dernière de Luis Fernandez, mais également de certains joueurs (le départ de Ronaldinho semble acté), débute bien puisque le PSG ouvre le score par l'intermédiaire du Portugais Hugo Leal. Mais l'exclusion de ce dernier peu après l'heure de jeu change la donne. Auxerre, en supériorité numérique, pousse et parvient à égaliser dix minutes plus tard par l'intenable Djibril Cissé. Pire encore, Boumsong sonne le glas de la partie en inscrivant le deuxième but de l'AJA dans les dernières minutes du match. Paris ne reviendra pas. Triste saison pour le club de la capitale... On le sait déjà, les choses vont changer pour la saison suivante, et à tous les niveaux.
Fabrice Fiorèse, lui aussi buteur face à l'OM en Coupe de France
Jérôme Alonzo, après cette très belle année, la saison suivante se passe beaucoup moins bien et des tensions éclatent entre Ronaldinho et Luis Fernandez. Que s'est-il passé pour en arriver là ?
"Les deux ont fait des erreurs. Je suis de ceux qui pensent que tu ne peux pas gérer tous les mecs d'une équipe de la même manière. C'est une illusion que de penser ça. Il ne faut pas me dire que demain, Zidane va traiter Ronaldo de la même manière que tous les autres joueurs. Mais c'est normal. Bien évidemment que les grands joueurs ont des passe-droits, mais encore une fois, c'est totalement normal. Après, il faut que ce soit subtil, pas comme Ronnie l'a fait par la suite pour faire chier Luis. Au bout d'un moment, il était rentré dans le truc d'emmerder Luis en nous oubliant nous, les joueurs. C'est pour cela que les deux sont fautifs. Luis n'a pas su gérer Ronnie, il fallait le flatter, lui dire qu'il était le plus beau et le plus fort. Comme Messi ou Ronaldo, ces mecs là, il faut les caresser dans le sens du poil. Leur carburant, c'est l'égo. Quant à Ronnie, au lieu de tout donner et montrer qu'il était un phénomène, il a juste montré qu'il pouvait casser les couilles (sic) à Luis. Donc on finit à la douzième place..."
Malgré cette saison ratée, Ronaldinho a été exceptionnel lors de certains matchs et notamment le 'Clasico' au Vélodrome...
"Le matin de ce fameux OM - PSG où l'on gagne trois à zéro, Ronnie vient me voir, il me prend dans les bras et il me dit : 'je vais vous faire gagner ce soir, je le sens bien'. Et il nous a fait gagner tout seul. Il n'y avait pas un joueur en Ligue 1 qui pouvait l'arrêter, c'était impossible."
Que ressent-on lorsque l'on est coéquipier d'un tel joueur ?
"De l'admiration, un privilège mais également de la colère. Quand tu as un tel mec dans ton équipe, tu te demandes comment tu n'es pas champion. Après, Ronnie, ce n'est pas le genre de joueur que tu invitais au restaurant pour lui dire de passer au-dessus de son problème avec Luis. Et puis j'étais assez proche de Luis, je ne voulais pas le mettre en difficulté. Mais nous n'étions pas dupes, c'était un combat perdu d'avance pour tout le monde."
Propos recueillis par Bérenger Tournier
Fabrice Fiorèse, le 9 mars 2003, le PSG s'impose 3 à 0 au Vélodrome avec un récital de Ronaldinho. Vous avez pris part à cette rencontre en remplaçant Ogbeche à la mi-temps, c'est forcément un souvenir particulier!
"Les 'Clasico' ça reste des 'Clasico' ! Trois semaines avant, les supporters nous en parlaient déjà à l'entraînement. Quand aux deux matches qui restaient avant l'OM, les résultats étaient limite mis de côté. On sentait vraiment une ferveur. De là à gagner dans ces conditions là, 3-0, avec un Ronnie qui avait fait la différence à lui tout seul, ça reste un bon souvenir. Il me semble qu'on a commencé à partir de ce match là une série de victoires contre l'OM. Donc quand on voit l'engouement qu'il y a des deux côtés et qu'on arrive à faire une telle série contre le rival du championnat, ça reste forcément un grand souvenir."
Ronaldinho met le feu au Vélodrome le 9 mars 2003
Nous remercions sincèrement Jérôme Alonzo et Fabrice Fiorèse pour leur disponibilité et leur franchise ! Ils interviendront également dans le prochain numéro !
Vous pouvez également (re)découvrir l'interview de Fabrice Fiorèse, réalisée en 2011, avec notamment ses explications sur son départ du PSG pour l'OM : cliquez ici et cliquez ici