Mardi soir, le festival Paris Quartiers d'Eté a pris ses quartiers... au Parc pour un spectacle nommé Numéro 10. Sans maillots, ni écharpes, un public composé de quelques centaines de personnes investit la partie rouge de la tribune Présidentielle. Avec une radio remise à l'entrée, ils assistent à un spectacle unique en son genre: une reconstitution du match France-Allemagne de 1982 à Séville. Sur le terrain, un seul homme: Massimo Furlan. Avec son maillot bleu floqué "10" mais sans ballon, il se transforme en Michel Platini recréant ainsi tous les gestes du joueur (courses, tacles, tir de penalty, chutes, retourné acrobatique, etc.) pendant toute la durée du match. Soit 90 minutes + prolongations + tirs au but!
Un streaker nu au parc
Pour animer la rencontre, Didier Roustan et Basile Boli commentent le match depuis les tribunes pour les spectateurs munis d'une radio. Sur le banc de touche, Michel Hidalgo, l'entraîneur de l'époque, tente de revivre l'événement en faisant mine de donner des consignes et de parler aux joueurs.
Malgré certaines séquences du match diffusées sur les écrans du Parc et les commentaires parfois cocasses: " Basile on est en 1982, tu n'as que 15 ans, mais qui sait peut être toi aussi tu marqueras un but important plus tard... peut être même de la tête", il est difficile de suivre un homme seul sur un terrain de football pendant tout ce temps. Pourtant, en fin de première mi-temps, un curieux incident se produit. Un homme nu, escalade une grille de la Tribune Paris et s'introduit sur la pelouse. Après un tour de stade sous les applaudissements du public, le streaker est raccompagné par un agent de sécurité qui aura la gentillesse de lui prêter sa veste.
Le public, réactif (une ola complète en tribune Présidentielle!!!), encourage "Michel" et s'emporte lors de l'agression de Schumacher sur Battiston. Le match se termine comme vous le savez, mais c'est surtout la prestation de Massimo Furlan qu'il faut saluer. Belle initiative en effet, même si encore une fois, le spectacle, de part sa longueur est difficile à suivre.