Certains se sont peut-être interrogés sur le long délai de pose de la nouvelle pelouse, promise de longue date par la direction du PSG. Début février, la communication du PSG annonçait au clairon qu'une pelouse intégralement refaite serait prête "en un temps record". Soit une durée de dix jours, laps de temps qui séparait alors le match PSG-Valenciennes du 30 janvier et la réception future de Monaco, le 10 février.
Le jour J, les supporters et les téléspectateurs ont pu constater que seule une partie de la surface de réparation (autour du point de penalty) avait bénéficié d'un nouveau plaquage, côté Boulogne. Ce qui, si l'on se réfère aux quatre étapes citées dans le communiqué, ne correspond qu'à la première phase des travaux.
Qu'est-ce qui explique un tel retard ? Une météo déficiente ? Un problème de coordination entre Alain Cayzac et le jardinier en chef, Patrice Lafarge ? Des exigences trop fortes de la part de la direction ? L'incompétence (pourquoi pas) des hommes sur place ? Un calendrier définitivement trop serré ? Comme on peut aisément le comprendre, le PSG n'a guère communiqué sur le sujet.
Après la rencontre PSG-Monaco, les jardiniers ont pourtant bénéficié de onze nouveaux jours pour achever leur travail. Ce qui aurait permis d'accueillir dans des conditions décentes l'AEK Athènes (le 22 février) et s'éviter les railleries de l'entraîneur hellène. Ce qui aurait aussi permis, pourquoi pas, de l'emporter sur l'AS Saint-Etienne, en considérant que Pauleta aurait trouvé mieux que la transversale et que la frappe de Frau aurait touché du filet plutôt qu'un Hognon. Là encore, difficile d'expliquer ce qu'il s'est passé, mais point de pelouse à l'horizon pour des joueurs dont on imagine qu'ils aimeraient qu'on les aide à finir la saison dans les meilleures dispositions.
Au lendemain de la réception de Saint-Etienne, la direction du club vient d'annoncer que les travaux vont reprendre. Soit les phases 2, 3 et 4 de l'opération de réfection. Après avoir ensemencé la pelouse de regarnissage, les jardiniers vont donc poser un voile de forçage afin d'aider à la germination et à la repousse de l'herbe, non sans avoir auparavant déposé de l'engrais organique pour permettre la fertilisation. Au total, les travaux couteront au club entre 100 000 et 150 000 €. Mais on penchera plutôt pour la deuxième extrémité vu le retard accumulé depuis le départ.
Quoi qu'il en soit, la nouvelle pelouse devra impérativement être prête pour la réception du Benfica Lisbonne, en huitième de finale aller de la Coupe de l'UEFA, le 8 mars prochain. Sous peine de voir Nuno Gomes et consorts se plaindre auprès de l'UEFA du mauvais accueil des Parisiens. Mais, étant donné la réputation dont les résidants de la capitale souffrent auprès des touristes, nous n'avons peut-être rien à craindre finalement...
