Tactique des équipes :
PSG : Le Guen a composé un 4-4-2 avec une défense légèrement modifiée par le positionnement de Cissé en défense centrale aux côtés de Rozehnal. Armand tient sa place à gauche alors que Gallardo a été titularisé en milieu gauche glissant Rothen dans l'axe avec Chantôme à la récupération. Frau était chargé d'animer le côté droit tandis que Kalou et Pauleta étaient de nouveau associés en attaque.
Auxerre : Jean Fernandez a aligné un 4-5-1 avec l'ancien Manceau Frédéric Thomas remplaçant le grand absent de la rencontre Benoît Cheyrou. En attaque, Niculae se positionnait seul devant.
Un Paris dominé dans tous les compartiments du jeu, une défaite méritée...
Inutile de revenir en détail sur la performance de ce dimanche. Les Parisiens, peut être tétanisés par l'enjeu, ont semblé complètement perdu quand il a fallu revenir au score. Car c'est bien Auxerre qui a ouvert la marque par Kaboul suite encore une fois à un corner où le défenseur auxerrois a profité d'une mauvaise relance parisienne pour fusiller Landreau à bout portant... (0-1, 41ème).
Auparavant, seul Pauleta avait su se montrer dangereux suite à un belle action où il sollicite un une-deux avec Gallardo avant de voir sa frappe du droit frôler le poteau de Sorin.
En deuxième période, Le Guen a repositionné Armand dans l'axe et sorti Cissé aux dépens de Dramé. Dans un Parc qui aura été exemplaire dans ses encouragements ne se désunissant pas et poussant à chaque action parisienne, les joueurs de la capitale auront manqué de cohésion au niveau de leurs offensives, se précipitant trop et balançant quelque fois des longs ballons dont se régalaient les deux défenseurs Kaboul et Mignot pas maladroits dans les airs...
Avec un jeu collectif déficient, Paris s'en remettait à des exploits individuels. Pauleta suite à une reprise acrobatique consécutive à un coup-franc est même tout près de tromper Sorin qui dévie in-extremis la magnifique tentative du Portugais ! Le portier auxerrois souvent à la peine ces derniers matches avec l'AJA réalise ici une parade décisive. Car par la suite, on va se retrouver plus proche d'un 0-2 que d'un 1-1 avec une flopée d'occasions auxerroises gâchées par manque de concentration sans doute.
Côté parisien, rien à redire sur la fin de match où malgré les entrées de Diané et Luyindula qui se procureront chacun une occasion, le PSG ne reviendra jamais et laisse filer trois points capitaux dans la course au maintien qui ne fait que commencer...
Le mental est au plus bas, Benfica pour tenter de rebondir...
Jérôme Rothen avait demandé à ce que tous ses coéquipiers lui y compris se mettent « les couilles sur le terrain » et on ne peut pas remettre en cause l'envie, la combativité des joueurs parisiens poussés par un public nombreux. Le problème réside dans la manière de faire des efforts, trop désordonnée et cela a logiquement provoqué cette défaite face à des Auxerrois bien organisés qui ont rarement été mis en danger et c'est bien cela qui inquiète.
Si Paris n'est pas capable de montrer un visage cohérent lors d'un match de cette importance, on peut s'interroger sur les capacités de ce groupe à se transcender et à aller chercher ce maintien en Ligue 1. C'est bien beau de déclarer dans la semaine « qu'il faut gagner » que « le groupe est tourné vers un même objectif » mais il va falloir de moins en moins parler et passer aux actes car la situation est préoccupante avec 10 matches à jouer et un maximum de points à prendre.
En forme d'échappatoire, un 1/8ème de finale retour de la coupe UEFA s'offre au club parisien avec un déplacement périlleux à Lisbonne pour affronter Benfica dans un stade de la Luz qui sera dans doute comble.
Dans quel état psychologique les Parisiens aborderont-ils cette rencontre ? Voudront-ils préserver leur maigre avantage acquis à l'aller ou seront-ils tournés vers le déplacement de Rennes de dimanche prochain ? Se pose là un véritable casse tête pour Le Guen qui après avoir préservé son groupe en vue du déplacement de Sedan n'ayant amené aucun résultat il y a une semaine, obtient le même constat négatif alors qu'il avait modifié ses plans en alignant une équipe de "titulaires" jeudi. La victoire de Benfica était donc un leurre et le mal est plus profond que cela. Il reste encore de l'espoir mais le temps presse...
