Depuis la blessure de Mario Yepes, David Rozehnal est devenu le patron de la défense parisienne. Mais après n'avoir encaissé aucun but en trois matchs, voilà que la défense prend l'eau avec au moins un but encaissé à chacune des cinq dernières rencontres disputées par le PSG.
Concernant la défaite de dimanche, le défenseur tchèque formule deux observations : "La première chose, c'est qu'on doit gagner dans notre stade, devant nos supporters. J'ai vu que les supporters étaient là, ils encourageaient l'équipe". Allusion évidente au bilan catastrophique du PSG cette saison à domicile : déjà sept défaites au compteur, soit deux de plus qu'à l'extérieur. Une situation difficile à supporter pour les abonnés du Parc des Princes qui ont décidé de s'unir autour du club pour l'aider à se sauver.
Deuxième constatation du joueur, en forme d'antiphrase : "On a bien joué. Mais on est capable aussi du pire." Référence aux vingt bonnes premières minutes produites par l'équipe, avant l'effondrement consécutif à l'ouverture du score icaunaise.
Rozehnal a en tous cas conscience que l'échéance proche du Championnat plane comme un couperet au-dessus de la tête des joueurs : "Chaque match devient de plus en plus difficile pour le mental. Ce n'est pas évident ni pour moi ni pour les autres."
Mais loin de se laisser abattre, le joueur de 26 ans fixe les objectifs pour les journées à venir, quitte à ce qu'ils apparaissent improbables. La survie du club est à ce prix : "Maintenant, on doit battre n'importe quelle équipe, Lyon et toutes les autres si on veut s'en sortir."
Lorsqu'on évoque avec lui le manque d'agressivité récurrent affiché par ses partenaires, auquel il n'échappe pas, le joueur se montre bien évidemment gêné aux entournures : "C'est difficile pour moi d'en parler et ce n'est pas facile comme question." Alors, plutôt que de rejeter la faute sur un ou deux coéquipiers, Rozehnal prône la pacification des esprits : "Il faut rester ensemble. Il faut laisser nos problèmes derrière nous et travailler ensemble. On a besoin de se respecter et de rester ensemble. On ne se sent pas bien après une défaite mais le plus important est de rester cool même si ce n'est pas évident."
Quoi qu'il en soit, il reste convaincu de la force intrinsèque de l'équipe : "L'équipe est forte. Il faut juste suivre les idées du coach et donner le maximum."