Plus jeune, Bourillon a fait passer ses études en priorité : "Je n'ai jamais eu comme priorité de devenir professionnel. J'allais à l'école, je faisais du foot avec mes copains, ça se passait bien des deux côtés. J'ai eu la chance d'obtenir le bac éco dès la première année. Je tenais au moins à avoir la base et que ça puisse me servir plus tard. Je suis fier d'avoir ce diplôme."
Pourtant, le natif de Laval a rapidement intégré le groupe pro : "A 18 ans, j'ai commencé à m'entraîner à Rennes avec le groupe de Philippe Bergeroo. Après deux mois, Vahid Halilhodzic est arrivé. Il m'a fait débuter en L1 à Nice (le 23 novembre 2002). J'ai joué les six derniers mois en ne manquant qu'un match sur suspension. Avec Bölöni, j'ai eu plus de mal à m'imposer. Parfois il me titularisait, d'autres fois il m'enlevait carrément du groupe sans que je sache pourquoi. A chaque retour de sélection, je perdais ma place..."
Polyvalent, il préfère à présent évoluer en défense : "Au départ, je préférais jouer milieu défensif car on touche plus de ballons. Mais maintenant, je pense que je suis meilleur défenseur et je préfère jouer derrière. Je me suis fixé, j'ai mes repères. Au début, je craignais de commettre des erreurs. Je pense avoir avancé et travaillé là-dessus. Il fallait que je prenne conscience que j'avais des qualités, que ça ne servait à rien d'avoir peur de quoi que ce soit."
Bourillon est venu à Paris pour évoluer dans des conditions plus difficiles : "J'aurais pu rester à Rennes : il y avait la Coupe d'Europe, j'étais bien installé. C'était la solution de facilité. Je suis venu ici pour m'affirmer, faire face à la concurrence. C'est bien de changer de climat et d'environnement, prouver à d'autres gens que je suis bon."
Ce soir, il jouera pour la première fois avec Camara en match officiel : "Notre entente va se mettre en place naturellement. Quand il était à Saint-Etienne, il jouait avec Hognon qui est plus dans mon style. Et moi, à Rennes, j'évoluais avec Mensah, qui lui ressemble. Nous sommes assez complémentaires."
