C'est sans surprise que celui que l'on surnommait autrefois l'"Ange Vert" a accueilli la performance accomplie hier soir par le Portugais : "Ces derniers mois, je me disais : si Pauleta reste à Paris, il le battra. C'est une question d'années de présence. Si Weah, qui est aussi un grand attaquant, était resté, il l'aurait déjà battu. Mais me faire rejoindre par lui est un honneur."
C'est avec modestie et humour que celui qui resta sept saisons au PSG juge le record dont il était parvenu à conserver l'exclusive depuis 1987. "Pendant ma carrière cela ne représentait rien vu que je n'ai appris que plusieurs années après que j'avais atteint ce chiffre ! Sur le coup, j'avais vu que Mustapha Dahleb était à 98 buts. J'avais la satisfaction d'être aux côtés de grands buteurs mais c'est tout. Car un record est une chose mais à mes yeux les titres sont plus importants. Deux Coupes de France et un titre de champion, ça reste !"
Celui qui totalisa 19 buts lors de sa meilleure saison (1985-1986) reconnaît que son profil et celui de Pauleta ne se ressemblent guère : "Je n'étais pas un avant-centre type. A Saint-Etienne, j'étais ailier droit et, à mon arrivée au PSG, Georges Peyroche m'a mis devant. J'ai passé mes sept premiers matchs sans marquer ! J'aimais bien avoir le ballon dans les pieds. Je n'étais pas un renard des surfaces. Pauleta, lui, sent où il faut être. Il va toujours faire le bon appel."
Le président du Conseil national de l'éthique, au sein de la FFF, estime enfin que Paul Le Guen devrait accorder davantage de confiance à son n°9 : "Ce n'est pas facile pour un attaquant de jouer par intermittence. Même si Pauleta possède beaucoup d'expérience, il a besoin de confiance. Personnellement, je pense que, même s'il ne marque pas durant un ou deux matchs, il peut toujours faire la différence à tout moment. Il a peut-être perdu son coup de reins mais il a aussi prouvé qu'il était toujours là. A mon avis, il est indispensable, surtout au Parc. J'espère qu'il en marquera encore beaucoup afin d'aider le PSG à remonter."