Le miracle Perrin
Il est enfin arrivé : le choc annuel du Parc des Princes qui consiste en la venue du rival marseillais. Si, depuis plusieurs saisons, il s'agissait avant tout d'un choc entre les supporters, la donne a changé depuis l'arrivée d'Alain Perrin à la Commanderie (le centre d'entraînement de l'OM). Car il s'agit bien d'un miracle que l'ancien entraîneur de l'ESTAC a accompli ; d'une équipe incapable d'aligner trois passes de suite même lors de ces plus belles prestations il en a fait une équipe au jeu collectif bien huilé malgré une intersaison où il n'a pas recruté autant qu'il souhaitait (à cause de la DNCG). La métamorphose olympienne est bien visible à l'extérieur puisque l'équipe phocéenne est la plus performante de toute la ligue 1.
Des cadres absents
Pour gagner ce que Bernard Lama appelait le derby de la France, les parisiens devront répéter leur dernière performance à domicile où ils avaient littéralement atomisé l'EAG. Néanmoins, le PSG devra se passer de Paulo Cesar qui était en train de s'épanouir totalement dans la capitale après un passage sur le banc. Un brésilien en remplace un autre puisque José Aloisio revient dans le groupe après une élongation. L'OM est également privé d'un cadre tout aussi important que Paulo Cesar en la personne de Franck Lebœuf. Le capitaine marseillais n'est pas le seul absent du côté de Marseille puisque Sakho et Olembe sont très incertains pour cette rencontre.
Deux absents qui le regrettent
Il y avaient deux parisiens qui tenaient tout particulièrement à jouer cette rencontre : Jérôme Leroy et André Luiz. En effet, ces deux joueurs sont aussi des anciens joueurs de l'OM. Si le brésilien est victime d'une blessure et est donc pas victime de son corps, on ne peut pas en dire autant de Jérôme Leroy, lui plutôt victime de son caractère. Il avait déjà connu la même mésaventure l'année dernière en se faisant expulser juste avant le déplacement au Vélodrome. Pour le remplacer, Luis Fernandez pourra compter sur Alex Nyarko, de retour d'une blessure au poignet.
Enfin de l'enjeu
Ce PSG-OM change car il y a enfin un intérêt important dans cette rencontre. Une victoire pour l'une ou l'autre des formations et celle-ci sera leader au moins jusqu'à la fin des matchs programmés le soir.
Mais, dans ce type de rencontres souvent fermées, la tactique prend un rôle encore plus important qu'à l'habitude. Luis Fernandez n'a pas trop apprécié de voir la tactique qu'il avait prévue dans les journaux mais a déclaré vouloir la garder quand même. On se souvient encore des déclarations du même Fernandez après PSG-Ujpest : « Fiorèse et Cristobal m'ont paru fatigués ; il y aura des changements face à Bastia ». On sait ce qu'il advint : le même onze fut aligné trois jours plus tard face à Bastia. Mais les déclarations de Luis Fernandez ne font-elles pas partie du folklore attaché à tout PSG-OM qui se respecte ?