Le contexte...
Relevant la tête en championnat avec deux victoires et un nul sur les trois derniers matches, c'est un Paris en confiance qui s'apprête à affronter sa bête noire, le RC Lens au Parc. Ayant visiblement fait abstraction du contexte, les joueurs parisiens sont prêts à se concentrer sur le sportif. Mais la suspension de Pauleta pour deux matches oblige Lacombe à revoir son équipe...
Les performances : très insuffisant, les jambes sont lourdes...
Mais le manque de fraîcheur des Parisiens et de consistance dans le jeu n'inquiètent pas outre mesure Lacombe qui se déclare confiant pour le futur, affirmant qu'il « déteste la défaite », plutôt étonnant et que le PSG a « mangé son pain noir ». Même si, quelques jours après, le match au Mans peut paraître prometteur avec une rencontre dominée de bout en bout, le résultat n'est toujours pas là, le club parisien décrochant un énième nul 1-1, le but manceau étant inscrit par un ancien Parisien Lucau sur une grossière erreur de la défense.
Découragés par leur manque de réalisme, les Parisiens ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes, les arbitres n'étant pas la cause directe de leur inefficacité.
Mais à Paris un malheur n'arrive jamais seul et le match contre Bordeaux au Parc le 18 novembre en est l'illustration. Dès le quart d'heure de jeu, Rozehnal ouvre le score de la tête suite à un corner de Rothen mais l'arbitre Monsieur Lannoy refuse ce but pour une faute au préalable de Yepes. Un tirage de maillot inexistant encore une fois, les démons reviennent... Par la suite, Paris aurait pu bénéficier d'un penalty mais l'arbitre de la rencontre n'a rien vu cette fois-ci ! Quelques minutes plus tard comme une sanction, Bordeaux ouvre le score par Wendel. La réaction sera inexistante. Pire : on va sentir les Parisiens apathiques, comme découragés par ce manque de clémence arbitrale. Le club de la capitale encaissera un deuxième but en fin de rencontre pour une défaite cruelle...
Pourtant, le plus important ne réside pas dans ce match assez pathétique mais plutôt dans l'après-match. A la sortie du Parc, des supporters parisiens veulent en découdre avec un supporter proclamé en faveur de Tel-Aviv. Un policier intervient et de panique tire sur la foule. Un supporter parisien Julien Quemener y laissera la vie, un autre sera grièvement blessé. C'est la première fois qu'un drame de ce genre se produit. Le lendemain, des incidents assez importants surviendront au camp des Loges, Bernard Mendy étant même pris à partie par des supporters.
C'est donc dans cette atmosphère très particulière que les Parisiens vont aborder 48h plus tard, un déplacement à Nantes. Ouvrant le score très tôt mais se heurtant de nouveau à des problèmes d'arbitrage, Paris sera rejoint à un quart d'heure de la fin. Un score de 1-1 dans la même configuration qu'au Mans mais les joueurs parisiens auront montré des ressources mentales dans ce contexte dramatique.
Quatre jours plus tard, les coéquipiers de Pauleta enchaînent par une nouvelle rencontre de coupe UEFA afin d'affronter le Mlada Boleslav tombeur de l'OM deux mois auparavant. Au cours d'un match d'une indigence déconcertante, Paris décroche le nul 0-0 en disputant la rencontre en infériorité numérique pendant plus d'une mi-temps. Lacombe saluera la qualité de l'adversaire, inexistante sur ce match...
Le climat...
C'est donc dans un climat glacial et tendu que se retrouve le PSG fin novembre. Ayant tout connu jusque là, le club parisien aura touché le fond avec la disparition d'un de ses supporters le soir d'un match de triste mémoire. Difficile dans ce cas de trouver une solution immédiate au problème, c'est bien pour cela que la rencontre PSG-Toulouse programmée le 2 décembre sera reportée à une date ultérieure.
Quant à Guy Lacombe, sa position n'est pas fragilisée, Cayzac continuant de lui faire confiance, estimant que ce n'est pas lui le seul responsable. Le président est surement dans le vrai mais dans sa manière d'aborder les rencontres, le coach parisien a sans doute une grosse responsabilité dans l'échec...