Malgré les trois buts encaissés hier soir à domicile et la défaite qui en découle, le nouveau titulaire au poste d'arrière gauche veut que l'on juge la prestation des Parisiens avec indulgence : "Je pense sincèrement qu'on a fait un match sérieux. Bien sur, il y a eu ce soir quelques erreurs qui nous ont couté cher. Mais, dans l'ensemble, ce n'est pas si mal. Quand je vois que le public nous pousse jusqu'à la fin, je me dis que c'est positif. La défaite intervient contre Lyon qui est un très gros club. D'autres ont perdu avant nous face à l'OL. D'autres s'inclineront après. On ne joue pas dans la même catégorie."
La timidité, la pression ressenties face au sextuple champion de France sont-elles la cause de l'échec de dimanche soir ? "Alors là surement pas !, réfute Sakho. J'ai joué Lyon comme si c'était Valenciennes. Il y a eu une bonne semaine de travail à l'entraînement et cela m'a permis d'aborder ce match avec le plus grand sérieux. Et sans peur. Et je peux vous garantir que dès qu'on entre sur le terrain, on oublie tout : le bruit, le brassard, le nom de l'adversaire et la taille du stade."
Cette quatrième défaite en sept matchs au Parc des Princes serait de nature à enterrer définitivement le moral des Parisiens, mais le joueur veut croire en des lendemains meilleurs à la faveur des enseignements tirés contre le leader du championnat : "L'OL a été plus réaliste que nous, c'est un fait, mais il y a eu deux bonnes équipes pour fournir un match à suspense. Je pense que tout cela va nourrir notre expérience. On va tous se servir de ce match. Maintenant, je sais très bien quelles erreurs ont été commises : c'est dans la concentration qu'on a eu du mal."
Le PSG pointe aujourd'hui à la 15e place du classement, ce qui ne paraît pas affecter le moral du défenseur : "On reste dans le bas du tableau. Mais je vous jure qu'on ne lâchera rien. Ce n'est quand même pas dramatique. Car, sur le plan du jeu, je pense qu'il y avait bien longtemps que le PSG n'avait pas démontré un tel niveau. Je le répète, il y a plus de motifs d'espoir que de craintes après ce match. Mais, évidemment, je ne peux pas être satisfait après une défaite."
Une nouvelle fois aux commandes du navire hier soir, le joueur de 17 ans ne veut plus entendre parler de "jeunes" lorsque l'on évoque l'équipe fortement rajeunie que met en place Paul Le Guen depuis deux matchs : "Mais pourquoi dit-on toujours les jeunes ? Nous ne sommes pas les jeunes du PSG, nous sommes le PSG. Il n'y avait pas les anciens sur le banc et les jeunes sur le terrain. On a arrêté d'être les jeunes le jour où on a intégré le groupe pro. Tout le monde a désormais le même statut."