Quantcast

Leclub PSG : Pauleta - "Je n'ai plus rien à prouver"

Publié le 31 Octobre 2007 à 08h26 par Ludovic FRANCISCO
Leclub  PSG : Pauleta -
Dans une interview accordée au "Parisien", l'idole du Parc des Princes revient sur sa superbe prestation de dimanche et évoque les doutes qui l'habitent depuis que la place de titulaire lui a été retirée. Mais, contre toute attente, il se range derrière les choix de Paul Le Guen et reconnaît que la tâche de l'entraîneur n'est pas aisée.

Lorsqu'il lui est fait remarqué que ses deux buts dimanche soir ont permis au PSG d'éviter la débâcle, le Portugais tempère : "Je ne peux pas être satisfait alors que nous avons perdu ! Cela aurait été mieux si j'avais marqué le troisième but. Mais bien sur que je suis heureux d'avoir réduit le score... Je suis là pour marquer. Et j'ai bien l'intention de ne rien lâcher, de continuer à travailler pour mériter ma place."

Attaqué par certains journaux, mis en doute par une partie de supporters, Pauleta pourrait légitimement nourrir un sentiment de revanche assouvie au regard de sa prestation face aux Lyonnais : "Pas du tout. Je n'ai pas de revanche à prendre. Je n'ai rien à prouver. A 34 ans, je n'ai vraiment plus rien à prouver... Je ne dis pas que je suis le meilleur. Mais j'ai déjà une longue expérience et des buts à mon actif. Si certains doutent encore de mes qualités, eh bien tant pis. Ma famille m'aide à tenir le coup. Heureusement, des mauvais moments, il n'y en a pas eu beaucoup."

Alors, comment qualifier la période actuelle ? Avec quatre titularisations seulement depuis le début du championnat, celui qui fut capitaine durant les deux précédentes saisons a sans doute connu des heures plus joyeuses par le passé... "Je traverse une période difficile, c'est vrai. Parce que je joue peu, donc je ne marque pas beaucoup. C'est quand même la raison de vivre d'un attaquant ! Et puis surtout, le club se trouve dans une situation compliquée. Toute l'équipe en a conscience. On sait tous qu'il faut continuer à travailler avec la même détermination, à donner le meilleur de nous-mêmes pour sortir de là."

Bien que Paul Le Guen ne lui accorde plus depuis un moment sa confiance, l'Açorien tient à le défendre. Chose étonnante, il va jusqu'à justifier les récents choix tactiques qui ont été opérés, parfois à son détriment. Mais une équipe si jeune, si inexpérimentée, face à "l'ogre lyonnais", était-ce vraiment raisonnable ? "Et pourquoi pas ?, rétorque l'avant-centre. Contre Rennes, il avait mis les anciens et on a perdu. Jeunes, vieux, ça ne veut rien dire. Ce sont des professionnels. Ils ont signé des contrats pros. A partir du moment où on porte le maillot du PSG, qu'on ait 18 ou 30 ans, on fait partie du club. L'entraîneur choisit l'effectif le plus apte à gagner. C'est lui qui décide. C'est lui qui choisit. En tant que joueur pro, mon premier devoir est de respecter ses choix."

Le meilleur buteur en activité du Paris Saint-Germain admet d'ailleurs volontiers la difficulté de la tâche de l'entraîneur breton et révèle être peu investi par les considérations tactiques. "Je ne voudrais surtout pas être à la place de Paul Le Guen ! Je ne peux pas l'être. Je ne suis pas entraîneur. Et d'ailleurs, je ne le serai jamais. A nous, les joueurs, de tout donner. Et c'est bien mon intention pendant les six derniers mois qu'il me reste à jouer au PSG."

Auteur de 98 buts en cinq saisons chez les Rouge et Bleus, Pedro Pauleta n'est plus qu'à deux petites longueurs du record détenu depuis près de vingt ans par Dominique Rocheteau. Celui qu'on annonce titulaire ce soir face à Montpellier aura forcément ce chiffre en tête lorsqu'il foulera la pelouse du Parc des Princes. Souhaitant sans doute mettre son ego de côté, il répond : "Ce n'est pas un objectif en soi. Evidemment, j'aimerais marquer l'histoire du club en détenant ce record. Mais le plus important, c'est l'équipe. Le PSG doit gagner contre Montpellier. C'est important à double titre. Parce qu'il faut qu'on se qualifie. Mais aussi parce qu'il s'agirait de notre première victoire au Parc. Cela pourrait servir de déclic."

Lire les 00 commentaires
Commentaires