Recruté en pleine période de Coupe du Monde en 1998, Bruno Carotti n'imaginait pas connaître, après trois saisons pleines au FC Nantes, le pire au Paris Saint-Germain. Peu épargné par les blessures, négligé par ses entraîneurs successifs, le natif de Palma de Majorque en Espagne ne disputera que vingt matchs de championnat en dix huit mois et vivra surtout un drame personnel en perdant son jeune fils.
Malgré cette période sombre de sa carrière et de sa vie, Bruno Carotti conserve de bons souvenirs de sa brève épopée parisienne. "Le temps a passé, j'ai digéré plein de choses, déclare-t-il ce matin dans "Le Parisien". C'est avec "plaisir" et "sérénité" qu'il retrouvera ce soir ses amis et les "personnes qui [l]'ont épaulé" entre 1998 et 2000.
Dirigé successivement au PSG par Alain Giresse, Artur Jorge et Philippe Bergeroo, celui qui a passé la majeure partie de sa carrière au Montpellier HSC estime que seules la stabilité au niveau de la direction et la mobilisation des joueurs peuvent permettre au PSG de truster de nouveau les sommets. "J'ai quand même eu trois entraîneurs différents ! A chaque fois, c'était une remise à zéro. Là, avec Le Guen, les joueurs ont le temps de prendre leur chance. La rébellion doit venir du fond de chacun. Quand on voit Pauleta entrer en cours de match et inscrire deux buts, c'est le signe qu'il se tient prêt pour ça. Cette mentalité est tout à son honneur. Alain Cayzac et Paul Le Guen sont des personnes réfléchies. Elles tirent le maximum de ce qu'elles ont. Peut-être que, pour la première fois, on laissera le temps de mettre des choses en place."