L'arrivée de Paul Le Guen l'a remis sur les bons rails : "En fait, tout part de la confiance. Même si, au début, c'est au joueur de prouver à l'entraîneur qu'il a les qualités, c'est quand même important de sentir qu'on coach vous fait confiance. Avec l'arrivée de Le Guen, j'ai vu que j'avais un coach qui connaissait bien mon jeu et mes capacités. C'est bon d'avoir sa chance."
"L'injustice est terminée"
La confiance de son entraîneur est donc primordiale pour revenir au plus haut niveau : "Je veux que les choses soient justes. Parfois, j'ai aussi besoin qu'on me rentre dans le chou pour ne pas que je m'englue dans le confort. Je ne demande donc pas de l'amour, mais de la justice. Et si le joueur que je suis accepte évidemment des choix sportifs, l'homme a souffert. Mais l'injustice est terminée."
Aurait-il fini par quitter le club si Lacombe était resté ? "Absolument. Je n'aurais pas eu l'indécence de dire aux dirigeants : "C'est Lacombe ou moi", mais je ne pouvais pas rester."
Le Guen a d'ailleurs changé beaucoup de choses depuis son arrivée : "Il voit bien que tout le monde a peur et manque de confiance. Alors il nous rassure et ne nous oblige pas à nous adapter à l'adversaire."
"La souffrance de l'équipe, je la vis autant que les autres"
Depuis le match contre Gueugnon, Rothen occupe le poste de milieu défensif. Ce replacement semble d'ailleurs lui convenir : "Ca prouve que Le Guen me connaît, que je ne suis pas qu'un joueur de côté. J'ai déja évolué ainsi à Monaco et Troyes mais on semblait l'avoir oublié. Dans ce rôle, je peux assouvir ma faim de ballons. Mais je ne veux surtout pas jouer le mec qui s'éclate alors que le club est dans une situation délicate. La souffrance de l'équipe, je la vis autant que les autres."
Et dimanche arrive le match tant attendu contre l'OM : "Un OM - PSG ne tombe jamais au bon moment ! On nous dit parfois que cette année, vu notre classement, c'est l'OM qui a tout à perdre. Mais moi, j'adorerais être à la place de Marseille. Eux, ils se battent pour jouer la Ligue des Champions et, nous, pour ne pas couler le club."
"Il paraît que la peur rend plus fort"
Une victoire contre le club phocéen pourrait d'ailleurs relancer le PSG dans la course au maintien. Mais le milieu parisien veut rester prudent : "Le futur ne m'intéresse pas. Car notre présent, c'est que le club est dans une immense m... Notamment à cause des joueurs. Il faut sortir le PSG de là. C'est tout le club qui craint pour l'avenir. Je suis bien conscient de ce que signifierait une descente en L 2. Il n'y a pas que les joueurs qui en paieraient le prix. Mais il paraît que la peur rend plus fort. Ca vaut mieux parce qu'il va falloir se montrer constauds. En même temps, je refuse de m'affoler : depuis deux semaines, l'espoir est revenu."
