Le début de saison de l'équipe déçoit : "Je crois que personne ne s'attendait à ça. On avait tous l'intention de faire quelque chose d'intéressant. En plus, on avait fait des matches amicaux encourageants. Malheureusement, on n'arrive pas à gagner au Parc. Et, à force de ne pas gagner, le doute s'installe, les points manquent et on arrive à la situation actuelle."
Si les résultats sont à peu près identiques à ceux de la saison passée, le climat autour du club semble être différent : "Je pense que c'est différent. Il y a une sérénité que l'on n'avait pas l'an passé, où on devait gérer des situations délicates, des conflits. Aujourd'hui, l'environnement est plus serein. Tout le monde est conscient de ce qu'il faut faire."
D'ailleurs, les joueurs essaient de ne pas prêter attention à la proximité de la zone de relégation : "On n'y pense pas. La saison dernière a été tellement galère qu'on n'a pas envie de revivre ça. Même si à l'heure actuelle il ne faut pas se voiler la face, notre situation est délicate. Il va falloir absolument se serrer les coudes pour s'en sortir. Il faut engranger des points, car on n'est pas très loin de la dixième place (à trois points de Toulouse). La saison est bien entamée, mais on n'imagine pas le club plonger complètement."
Le latéral gauche ne dément pas l'idée selon laquelle le club est à sa place : "On n'a pas le choix d'accepter ou pas. On est quinzièmes, donc c'est difficile de dire le contraire. Mais on peut viser beaucoup plus haut. Au vu de notre effectif et de notre vécu, on a largement les capacités pour occuper la première partie du tableau. Maintenant, il faut mettre ses états d'âme de côté et essayer de sortir grandis de cette épreuve. Pour les gens qui nous soutiennent depuis longtemps, il est important de relever la tête."
L'ancien Nantais ne sait pas comment faire pour améliorer les résultats : "Si j'avais la solution, je vous la donnerais. Je pense que c'est psychologique. Au Parc, on a l'impression qu'il y a toujours un truc contre nous et ça nous fait douter. À partir du moment où on encaisse un but, on a du mal à rester dans le match. C'est ce qu'on est en train d'apprendre : rester soudés et être capables de réagir, comme on a commencé à le faire hier (dimanche). Les résultats sont le meilleur moyen pour nous guérir."
Quoi qu'il en soit, Armand ne désespère pas : "Le coach tente des choses et je crois qu'il sait où il va. À l'entraînement, on voit des choses intéressantes et c'est rageant de ne pas les voir ressortir en match. Mais je pense que ça va finir par payer à un moment."
Sur le plan personnel, le défenseur est dans une situation un peu délicate, puisqu'il est sur le banc de touche depuis deux matches. Comment vit-il ce changement ? "On ne peut pas dire que ce soit facile. On a toujours envie de jouer. Mais je ne le prends pas mal. Ça fait partie de la vie de footballeur. J'essaie de donner des conseils à ceux qui jouent et de faire le maximum à l'entraînement. Mais on ne va pas non plus avoir le sourire quand on ne joue pas..."
Armand reconnaît qu'il n'évolue pas à son meilleur niveau cette saison : "J'ai fait des matches intéressants et d'autres, comme contre Rennes (1-3) et Bordeaux (0-2), où j'ai été un peu défaillant, à l'image de tout le monde. J'aurais pu faire mieux, mais, malheureusement, il y a des moments où tu n'y arrives pas. Après, ce sont des décisions du coach, je ne peux pas me permettre de dire si c'est justifié ou pas. J'accepte et ce n'est pas pour autant que je vais faire la gueule. Après, on verra si ça dure ou pas. On peut toujours en parler."